Les K-jo,
k-rieurs de rue
Et si vous disiez quelque chose à vos voisins ?

Il est 18h passées, il fait nuit et les volets se sont refermés. Chacun·e a rallumé sa télé ou son ordi. On tchatte, on twitte, on textote, on fait des visios mais l’autre est loin, très loin.

« K » et « Jo », deux individus bien intentionnés, passent dans la rue. Ils vous apportent des mots doux, des conseils, des histoires, des anecdotes ou des humeurs… Comme ça, en direct des maisons d’à côté. Du trottoir, ils vous crieront des : « Madame Blanchard qui habite au numéro 46 souhaite vous dire quelques vers qu’elle a écrit », « Vous êtes Félix ? Sidhi du 23 voulait vous raconter cette histoire que son père lui lisait lorsqu’il était petit », « Oyez, oyez, un anonyme partage de bon cœur cette blague sur les frangipanes », « Arthur, 6 ans, aimerait dire à toute la rue ce qu’il pense de la petite souris », « Monsieur Cerdan et sa femme sont fiers de donner leur recette de poulet basquaise », et le tout parfois en musique, grâce au Banc-Jo de Jo.

L’époque nous enferme, les K-Jo nous libèrent un peu. Ils recréent du lien à partir de vos mots.

Nous avons besoin de récolter en amont vos mots et et les noms de leurs destinataires : une personne en particulier, une famille, la rue entière…

Le K dit, le K passe, le K chuchote ou le K hurle mais toujours le K distribue. Mais si le K dit, il ne fait pas pour autant dans la grande distribution. Il fait dans la petite, dans le local, dans le porte à porte, dans le cœur à cœur. D’un humain à un autre, alors le K se fait courroie de distribution. Le K, c’est un clochard magnifique, un timbré qui s’affranchit du tarif postal. Le K est une lettre mais avec lui, pas de facture, pas de note, le K est un K-do. Il balade vos mots, vos anecdotes, vos poèmes, vos colères ou déclarations d’amour et les déclame à la lueur des lampadaires, à la chaleur de vos regards, de votre écoute….. Le k revient, le k a reçu de nouveaux messages alors le k revient. On couvre le feu alors il faut bien rallumer les braises, c’est K-pital. Mais attention, pas un grand K-pital, hein? Plutôt un petit K-pital, celui qui fait dans le lokal. Et puis le K, c’est un artisan du mot et comme il aime partager, il a dégoté un K-marade, un k-marade de maraude. Il s’appelle Jo. Lui, Jo ses mots c’est les notes. Il a jamais été à l’école et pourtant, il a les plus belles notes de toutes les rues environnantes. Des notes de musique……Alors le K, l’a bougé de son banc Jo et, à eux deux, ils viennent rejouer les K-stafiores rue de Rochereuil.

On y a joué !

2021 : Les Krieurs aux Trois Quartiers à Poitiers (86), Les Krieurs à Migné Auxances (86), Les Krieurs dans les rues de Poitiers (86)